. .. Remerciements,

I. Le and .. .. ,

, 5 I.1.2. L'intégration des enfants primo-arrivants au niveau institutionnel

, 1.5. Les différences individuelles, rôles et influences dans l'intégration

, Rôles et impacts du tutorat entre pairs

, 3.1. Quand la migration est source de traumatismes, Les difficultés psychiques inhérentes aux primo-arrivants

, Culture du pays d'accueil : entre appropriation et culpabilité

, 19 I.4.1. L'estime de soi au coeur du bien-être

. .. Ii.-méthodologie-de-la-recherche,

. .. V.-conclusion,

. .. Annexes,

. .. Bibliographie,

. .. Résumé,

, Des problématiques de regroupement familial, de demande d'asile, donc voilà j'ai plusieurs cas très très différents d'enfants. Avec des langues initiales, des langues premières qui sont très très variées. Moi mes élèves j'en ai environ, d'habitude j'en ai une dizaine par groupe mais là j'en ai moins cette année, beaucoup moins. Les élèves sont accueillis dans leur classe d'âge, le niveau dans lequel on a décidé de les scolariser en fonction d'un premier entretien qui est fait au niveau de l'inspection. Et puis, ils sont scolarisés de manière très très ordinaire mis à part un volume du français, d'enseignement du français qui est plus ou moins important selon leur niveau. Il y a des enfants qui arrivent de pays francophones qui peuvent peut-être être un petit peu plus dans leur classe. En tout cas, pour ceux qui bénéficient d'un enseignement intensif du français, ils bénéficient de neuf heures d'enseignement du français par semaine avec moi, MB : Ça marche. Donc alors, moi, mon école c'est l'école Helvétie, donc c'est une école de 400 élèves qui accueille des élèves allophones qui viennent de plusieurs pays différents avec des problématiques différentes

. Donc-Ça, On établit un profil, un profil d'élèves en fonction de s'il a été scolarisé ou non. S'il est lecteur dans sa langue ou non. Et on établit s'il a des connaissances en français, s'il vient d'un pays francophone, s'il a des connaissances à l'oral qui sont pris en compte et en fonction de ça on établit un profil qui va permettre un petit peu de programmer les apprentissages pour chacun des élèves

, De la lecture de consigne, de la lecture d'image. C'est très encouragé au sein de la classe parce que les niveaux sont très très hétérogènes. Donc j'essaye de tirer parti, profit, euh, voilà de l'hétérogénéité. Pour que les plus habiles, les plus compétents puissent aussi, aider les plus faibles ou ceux qui viennent d'arriver. Et en plus cela permet de valoriser leurs compétences. Celui qui est aidé y trouve un intérêt parce qu'il est aidé par un pair et qu'il a un autre modèle langagier, il entend, il est épaulé et c'est plutôt rassurant. Et pour celui qui aide, c'est valoriser ses compétences et réinvestir ce qu'il connaît donc voilà ça c'est au sein du groupe UPE2A. Les élèves travaillent ensemble, ça c'est très très important. Ça permet de donner un cadre très sécurisant et puis euh et puis ça permet d'avoir une cohésion de groupe. Ça c'est au sein de la classe d'UPE2A, de la classe, du groupe UPE2A. Après quand ils sont dans leur classe ordinaire, on encourage beaucoup le tutorat. Le tutorat, donc le tutorat tournant en général d'abord sur le principe du volontariat, M : Est-ce que vous pourriez parler des interactions au sein de la classe entre les élèves ? MB : Alors étant donné qu'il y a des élèves qui arrivent à n'importe quel moment de l'année. Voir certains, dans certains groupes qui ont déjà fais une année. Et que j'ai des groupes qui peuvent être quand même assez importants

, Quand on parle de la famille par exemple, quand on évoque la famille, quand on travaille sur la famille en français, à un moment donné il y a, il y a des choses qui peuvent ressortir c'est sûr. Sur la séparation avec la famille, sur, c'est plutôt progressivement que les choses apparaissent. Donc là, c'est, c'est, En tout cas

, Je me positionne, je suis effectivement positionnée comme enseignante donc la question des apprentissages elle est importante mais mais je vois surtout tout le travail que je dois faire, de de s'exprimer, de s'exprimer, de dire ce qu'on ressent, tout ce qu'on a pas compris, parfois je peux passer énormément de temps à expliquer quelque chose avec pleins d'images. En tout cas, je me sens proche d'eux aussi parce que je je j'essaye aussi de les sécuriser et je fais tout pour qu'ils se sentent, qu'ils comprennent tout ce qui se passe. Voilà dans leur vie d'élève mais même en dehors, et ils me racontent quand ils ont des problèmes quand, tout ce qui voilà. Souvent, je règle des choses, j'aide à régler des choses qui ne concernent pas l'école directement. Je me sens plus, plus, je me sens enseignante mais je me sens aussi dans un rôle de, dans un rôle de social, hum social. Vraiment faire en sorte que la lésion entre l'école et la famille se passe, se passe au mieux. Ces enfants qui arrivent avec des vécus particuliers, des vécus parfois chargés et parfois qui ont des inquiétudes fortes. Quand ils ne comprennent pas quelque chose, ça peut empêcher l'enfant d'apprendre, s'il est soucieux. Donc moi le but c'est de, voilà c'est de permettre, de créer un climat vraiment favorable à l'expression, aux expressions des émotions aussi, à l'explicitation, vraiment tout expliquer avec des images, avec tout ce qu'on peut utiliser, des ressources Internet, des vidéos, des traductions, enfin tout ce qu'on peut pour, voilà pour vraiment prendre en compte tout leur soucis. Moi je peux pas toute seule les résoudre tous parce que ça ne relève pas uniquement de l'enseignant mais c'est important que si l'élève est encombré, s'il est trop encombré il ne peut pas rentrer dans les apprentissages. [silence] Je suis enseignante mais aussi facilitatrice quoi, de toutes interactions avec la famille, M : Et comment décririez-vous vos relations avec vos élèves ? MB : Euh, c'est vraiment, je me sens très proche d'eux mais parce que j'ai à coeur qu'ils puissent, qu'ils puissent se sentir bien très très vite

, ils vont déjà produire les premières petites phrases, tout ça en répétant ce qu'ils entendent, voilà. Donc oui, je dirais premier canal, premier canal le mimétisme. Il faut encourager le mimétisme et au niveau des actions, de la manière de se comporter, intériorisez les règles et même à l'oral les premières constructions orales, elles interviennent très rapidement en dehors de la classe UPE2A parce que ce sont des apprentissages qu'ils

C. , Copier c'est important, il faut laisser l'enfant copier parce qu'en copiant il comprend aussi la consigne, ce qui est demandé, il imite. Petit à petit il sera capable de comprendre les consignes verbales mais avant des vraiment les comprendre il peut déjà faire le lien entre la consigne et puis l'action. Donc petit à petit, il fait les premiers apprentissages, les premiers apprentissages se font comme ça et puis c'est des apprentissages entre pairs par mimétisme, ils sont d'autant plus intéressants qu'ils sont spontanés. Ils sont authentiques, ce n'est pas de l'apprentissage. On ne répète pas ce que l'enseignant demande de répéter, je répète ce que j'entends, j'ai isolé une petite phrase, une petite interjection qui revient souvent et je comprends à la mimique, au geste ce qu'elle signifie. Et voilà, très rapidement je vais m'en servir à mon tour. Et parfois on les entend plus dans la cour, jouer, faire des petites phrases comme ça que même en classe où on ne les entend pas du tout, mais les enfants qui accueillent, qui ont l'habitude d'avoir des élèves allophones dans leur classe, les classes ont l'habitude de fonctionner avec des élèves allophones

, Parce que quand ils arrivent ils fonctionnent, ils sont très très soudés avec leur famille, quitter la famille ça peut être très très, très insécurisant. D'autant plus pour les enfants qui ne sont jamais allés à l'école parce que c'est complètement nouveau pour eux l'école et en plus quitter les parents aussi. Et pour ceux qui sont déjà allés à l'école ça peut être difficile aussi les premiers temps, l'inconnu. Et puis, après l'impossibilité de s'exprimer ça peut être des motifs de peur. La difficulté de s'exprimer, de trouver les mots parfois pour dire qu'on, ou pour dire, ça peut être très très frustrant. Et puis, oui certaines incompréhension quoi. Parfois quand ils ne comprennent pas ce qu'il se passe c'est, ça fais peur. Donc ça, je dirais c'est plus ce que j'ai pu observer, c'est plutôt voilà. Après depuis quelque temps j'ai mis un place un mur des émotions dans ma classe qui permet aux enfants de se situer avec des pictogrammes, des mots. Ils ont chacun une pince à linge et ils vont se situer sur le panneau émotion. Ils vont se positionner sur les pictogrammes et ça, ça va quand même beaucoup aider à comprendre aussi. Tout les matins, rituels, ils le font et ils ont les moyens de le dire, de dire pourquoi ils se sentent comme ci ou comme ça, ils le disent. Et sinon, le pictogramme suffit et parfois je creuse et j'arrive à comprendre que le papa est parti, M : Est-ce que vous avez déjà été témoin en classe de manifestations de tristesse des élèves ? Par rapport à la situation qu'ils sont en train de vivre ? Leur pays qui leur manque, etc

, En tout cas, sans avoir besoin d'utiliser la langue

. Après-est-ce-que-c'est-le-manque-du-pays-?-oui, Sur le fonctionnement par exemple, ils sont nostalgiques de l'école de leur pays parce que, parce que ils s'y sentaient en sécurité, ils comprenaient tout ce qu'il s'y passait. Et c'est vrai que des fois ça leur manque. Surtout les enfants qui étaient bon élève, qui travaillaient bien, qui se sentaient bien à l'école et qui d'un seul coup se retrouvent en échec, on le sentiment d'être en échec

, Souvent en petit groupe, je les vois différemment de l'enseignant qui les a le reste du temps. Ils sont beaucoup plus expressifs, euh, quand ils sont en petits groupes avec moi que par exemple quand ils sont avec leur enseignant et là, ils posent beaucoup de questions, ils rigolent, ils font de l'humour, pour les plus grands. Dans les jeux surtout, ils sont très très sérieux je pense mais quand on les fait jouer, voilà c'est là que, qu'ils se permettent, qu'ils osent un petit peu. Ils sont pris dans le jeu donc, ils sont un petit peu moins dans le, est-ce que parfois à l'école ils se sentent très bien, ils montrent des comportements extravertis, ils rigolent ? MB : Oh, bah, oui oui petit à petit quand ils sont bien à l'aise

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